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CTRL ALT SUPPR : le premier chapitre d'un roman fantastique se déroulant dans l'univers informatique

CTRL ALT SUPPR :roman fantastique disponible sur amazon

Un adolescent achète un ordinateur d’occasion en panne, voilà une intrigue des plus quelconques. Sauf que quand l’épave technologique se révèle posséder des facultés disons hors normes, on peut du coup légitimement penser que l’on ne va pas s’ennuyer à la lecture de cette aventure, non ? Ce qui est sûr c’est que vous ne regarderez plus votre ordinateur de la même manière, vraiment plus.

Je vous propose aujourd'hui un peu de détente.

Il s'agit du premier chapitre d'un roman fantastique qui se déroule dans l'univers informatique.

Son titre ? Ctrl Alt Suppr.

Si vous vous demandez quel est le contributeur qui l'a écrit je vous répondrais simplement que c'est secondaire.  

Toujours est-il que si cette première partie devait vous plaire, vous pourrez alors découvrir les autres chapitres tout au long de l'année, c'est vous qui allez décider.

Allez, je vous laisse le découvrir.

Chapitre 1.

Une drôle d'acquisition.

 

C’était un vendredi d’un mois de Juin.

Il faisait vraiment trop chaud dans cette boutique. Emma avait bien voulu m'accompagner pour un achat informatique.

Pas que cette dernière raffolait de ce genre de promenade Geek, mais son amitié indéfectible en faisait la compagne idéale en toute circonstance. N'y voyait là aucune ambiguïté, simplement le respect d’autrui et…un peu de temps à perdre.

J'avais urgemment besoin d'un ordinateur portable, celui de ma grande sœur que je m'accaparais depuis des années, allait devenir inaccessible. Oui, cette dernière allait quitter le nid familial très prochainement, l'amour et ses ravages…

Les deux adolescents frisant la quinzaine que nous étions, profitaient de cet après-midi ensoleillé pour tenter de dénicher le précieux pc d'occasion à moindre prix, je n'avais pas beaucoup de moyens à ma disposition, et pour tout dire, ce n'était pas gagné.

Après un long moment de recherche, Emma, qui s'impatientait, décida de prendre les choses en main en questionnant le vendeur à proximité, pas beaucoup plus âgé que nous semblait-il, pour lui demander de l'aide.

Cette jolie blonde savait user de ses charmes pour de nobles causes telles que…la mienne.

Le charme naturel de l'adolescente, ainsi que ses courbes féminines naissantes, firent manifestement leur effet, le commercial qu'il semblait être devint tout à coup corvéable à merci.

Le problème est qu'à part nous présenter un à un la petite quinzaine de modèles exposés, tout en affichant ostensiblement un sourire bêta, il ne me fut pas d'un grand secours au vu des prix affichés qui m'étaient totalement inaccessibles.

Sauf qu'à un moment donné, mon attention fut attirée par un modèle posé un peu plus loin à l'écart sur un petit tabouret. Il arborait fièrement le célébrissime blue screen de Windows, signe d'un crash Système…je suis sûr que vous connaissez.

On ne sait pas toujours ce qui motive nos actes, mais je peux dire que j'ai soudainement eu l'envie irrépressible d'acheter ce vieux coucou qui ne payait pas de mine, il faut le dire.

Avec un écran fendu sur un côté et un clavier en piteux état dont la majorité des lettres étaient illisibles, signe d’une utilisation intensive, on pouvait légitimement se demander pourquoi il n’avait pas terminé dans un container de recyclage.

Toujours est-il que je fis donc part au vendeur de mon désir soudain en coupant la parole à Emma, une fois n'était pas coutume.

La réponse laconique du vendeur aurait pu faire l'objet d'un long chapitre dans le manuel de ce qu'il ne faut jamais dire à un client potentiellement intéressé :

Cette réponse providentielle interpella au plus haut point le fin négociateur que j'étais, et c'est sans temps mort que je lui répliquai dans la foulée :

Je ne tentai pas de dévoiler comme la demoiselle à mes côtés mes dents qui n'étaient pas d’une blancheur aussi immaculée, un simple rictus faussement sympathique fut mon seul argument.

Le pseudo commercial fit semblant de réfléchir et me proposa un prix dérisoire que je m’empressai d'accepter tout en m’efforçant de ne pas hurler de joie dans ce petit magasin très fréquenté à cette heure.

Emma ne fut pas étonnée par ce désir irrationnel d'acheter une épave, elle savait que je me débrouillais plutôt pas mal dans la réparation de ses engins qu'elle détestait au plus haut point.

Les formalités expédiées, nous nous sommes retrouvés sur le trottoir en quelques minutes à peine.

J'arborai fièrement un sourire de vainqueur, et la demoiselle tint à me faire redescendre sur terre.

J'étais vexé par cette question qui n'avait pas lieu d'être.

Mon mètre soixante-cinq, mes cheveux châtains et mes yeux marron me donnaient une allure disons ' quelconque ', c'est le seul adjectif qui me vint à l’esprit à ce moment précis.

D’ailleurs en parlant d’adjectif qui pourrait me décrire, Sportif n’en faisait pas partie, c’est d’ailleurs un de ces mots que j'avais du mal à écrire, on se demande d'ailleurs à quoi peuvent bien servir certains dans notre vocabulaire…

Toujours est-il que dès que l'on touchait à mon ciboulot, j'estimais là que c'était tout autre chose, aucun ordinateur ne m'avait résisté jusqu'ici, je ne voyais vraiment pas comment mon acquisition d’aujourd’hui pourrait mettre à mal mon esprit de déduction et mon impressionnant palmarès.

Je ne pus donc que lui rappeler cette évidence, et c'est sans une certaine malice que je lui rétorquai :

L'enjeu n'était pas phénoménal, certes, mais s'il y a une chose dont j'étais sûr, c'est que la demoiselle ne manquerait pour rien au monde une occasion de se moquer de moi. C'est tout en souriant qu'elle articula lentement ces quelques mots :

Le compte à rebours était lancé.

Je quittai donc la jolie adolescente pour me rendre en courant, une fois n’est pas coutume, dans ce qui me servait de labo…le garage de mon père. Non, elle ne pouvait pas gagner ce pari, c'était hors de question…Et puis je n'avais plus de quoi payer le Mac Do, ce maudit ordinateur avait englouti le peu qu’il me restait sur mon compte…

C’est avec frénésie que je raccordai l’engin technologique, j’étais pressé d’en finir, mon honneur de mâle était en jeu.

Il démarra alors en quelques secondes à peine, pas d’écran bleu à l’horizon…

Le système d’exploitation, un Xp préhistorique soit dit en passant, s’afficha avec une vélocité étonnante, toujours pas d’écran bleu.

Le vendeur m’avait parlé d’une panne aléatoire, certes, mais je ne m’attendais pas à une telle réactivité d’un portable censé être à bout de souffle…

C’est avec de nombreuses interrogations que je me décidai à me coucher ce soir-là.

Le Samedi se déroula sans encombre, la bestiole ne voulait pas planter, vraiment pas.

Quelle ironie, je priais presque pour qu’elle défaille, une explosion m’aurait presque fait plaisir.

Le Dimanche ressembla au jour précédent, pas le moindre signe annonciateur de panne à l’horizon. J'avais tout checké, rien d'anormal à priori.

Je commençais à me dire que cet ordinateur n’avait peut-être pas de problème au final.

Le souci est qu’Emma allait rappliquer bientôt, et je ne savais pas encore ce que j’allais lui dire.

Si je lui expliquais que je n’avais pas diagnostiqué de souci, elle allait me répondre que vu que je ne l’avais pas réparé, j’avais logiquement perdu mon pari, que de toute façon le portable allait forcément planter plus tard.

Trois coups brefs à la porte mirent fin à ma réflexion. Emma entra en arborant un large sourire et en claironnant un ironique et victorieux ‘ je te l’avais dit ‘.

Et là je ne pus m'empêcher de lui répondre avec la même intonation :

Oui, j’ai honte, mais que voulez-vous, je ne pouvais décemment pas perdre, non ?

***

Chapitre 2. Une panne, quelle panne ?

Les autres chapitres de Ctrl Alt Suppr sont accessibles ici.

 

Qu'avez-vous pensé de cette histoire ?

Avez-vous envie de connaitre la suite ?

J'attends vos retours avec intérêt.

Christophe

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