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Remise en état d'un vieil ordinateur portable (Partie 1/2). Par Azamos

Samedi soir dernier j’étais en grande conférence dans ma salle de réunion avec Bernard 21, membre d’SOSPC, en visite dans ma région avec sa charmante compagne… en clair, on buvait l’apéro sur ma terrasse !

Et là un client appelle pour son ordinateur portable qui ne démarrait plus sur son Système, bloqué sur un mot de passe au démarrage ; et quelques minutes après nous voici tous les trois dans mon atelier.

Je vous passe les diverses tentatives infructueuses, mais le diagnostic est sans équivoque : disque dur défectueux ayant entraîné des corruptions système sur le Windows 8.1 qui était dessus, la suppression du mot de passe n’amenant rien dans les faits.

En plus d’avoir un HDD à l’article de la mort, l’état physique du PC faisait peine à voir : grosses taches sur le capot, éraflures de partout, plasturgie cassée à divers endroits, des vis manquantes, le cache du lecteur-graveur disparu… J’étais à la limite de téléphoner à la SPO (Société Protectrice des Ordinateurs) tellement les signes de maltraitance étaient évidents.

Malgré cela, il était tout à fait possible de donner une seconde vie à cet ordinateur portable de 7 ans, avec un peu d’huile de coude, de méthodologie et un minimum de matériel.

39 € de matériel maximum, et un ordinateur portable qui repart comme au premier jour, ou racheter un ordinateur neuf potable a minima pour 450 €, quel choix prenez-vous ?

Pour ceux qui veulent faire des économies, suivez le guide ! 

***

MATÉRIEL NÉCESSAIRE

 

Alors, il vous faut : une tronçonneuse, un marteau-piqueur, un…. Zut, ça c’est ma liste pour retaper mon 3ème château en Forêt Noire…

- un SSD : ici d’une taille de 240 Go, bien suffisant pour beaucoup, trouvable à ± 30 € ; un 500 Go sera aux alentours de 50 € actuellement.

- un tournevis cruciforme aimanté taille PH1

- un médiator en plastique ; remplaçable par une vieille carte de type « bancaire »ou bien un jeton de caddie biseauté en plastique

- une serviette ou un torchon, ou tout autre matière qui protégera la plasturgie des rayures (ou inversement la table vernie  )

- une clé USB contenant l’ISO d’installation du futur Système d’Exploitation que vous comptez mettre dans votre PC.

- Un tube de pâte thermique : ici ma référence préférée, de la Noctua NT-H1, de très haute qualité et très durable dans le temps. Elle est trouvable dans les 9 €, et elle pourra vous servir pour plusieurs PC, ou Xbox ou autre PlayStation.

Ne soyez pas radins sur la pâte thermique, certaines étant certes moins chères, mais beaucoup moins efficaces et séchant très rapidement, et donc perdant de leur pouvoir de pont thermique.

- Un pinceau : très pratique pour nettoyer dans les parties difficilement accessibles.

Donc tout cela, hormis le SSD et la pâte thermique, on l’a sous la main dans nos maisons. 

SSD et pâte thermique commandés et reçus, passons aux choses sérieuses.

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OUVERTURE DU PC

 

2 fissures, entourées en rouge. Le reste « cra-cra », voire collant, et l’écran a été essuyé avec une éponge ayant servi 2 minutes avant à nettoyer un plat à gratin….

Encore pire : 4 vis sont manquantes, et le cache du lecteur-graveur est absent (« Allo ! La SPO ? » ).

Entourée en vert, c’est la petite étiquette comportant les références exactes du PC : très pratique pour rechercher en ligne les caractéristiques d’un ordinateur, pour par exemple trouver une barrette mémoire compatible ou une nouvelle batterie.

De plus si vous demandez de l’aide sur le Forum d’SOSPC, on vous les demandera très certainement pour vous fournir une réponse rapide, et surtout efficace. 

Ici j’ai représenté les vis manquantes par des piles (j’avais mangé tous les petits pois au dîner… alors j’ai fait avec les moyens du bord…. )

Dans mon cas, pas trop de soucis, toutes les vis sont de forme et de taille identiques ; mais sur d’autres ordinateurs il peut en être tout autrement, et si par mégarde vous mettez une vis longue au mauvais emplacement, eh bien en forçant elle peut transpercer un truc que vous ne voudriez pas (… souvenir d’un client qui avait perforé son écran ainsi ).

Attention au chat « joueur » aussi… sous peine de passer une partie de la journée à quatre pattes, une lampe de poche à la main à la recherche des vis éparpillées, en maudissant le sale matou [nous on a GreyCat sur SOSPC qu’on chasse à coup de balai… il aime ça !] 

Puis on va procéder au retrait de la coque.

Sur le PC ici présent, c’est la partie supérieure qui se retire ; selon les cas cela peut être le fond, parfois en ayant dû retirer le clavier en premier pour retirer les vis cachées dessous… Bref, cela peut-être variable, alors n’hésitez pas à faire une recherche de vidéo de démontage correspondant à la référence de votre modèle (oui, ça sert à ça aussi la petite étiquette au dos de votre PC )

Si c’est votre première fois, ne vous inquiétez pas des gros « CLAC » que vous pourriez entendre : c’est normal, bien qu’impressionnant au début.

ATTENTION : j’insiste sur le fait qu’il faut TOUJOURS utiliser un outil en matière plastique. Un objet en fer fera irrémédiablement des rayures peu esthétiques, voire pire… à bon entendeur…

On poursuit sur tout le pourtour, changeant la position du PC selon les besoins.

Ici elles sont au nombre de 3, et de gauche à droite :

- la nappe reliant le bouton de démarrage

- la nappe du touchpad (= le pavé tactile)

- la nappe du clavier

… et on voit aussi la tonne de poussière et autres miettes de gâteau… 

Pour les techniques de retrait de ces nappes, je ne vais pas vous les montrer « en live » (je n’ai que 2 mains, compliqué de faire des photos en opérant ), mais je vais vous montrer ça « à cœur ouvert ».

On a sur ce PC 2 des 3 types de fixation d’une nappe :

Sur la photo du dessus la glissière est en position « ouverte », permettant le retrait de la nappe.

Notez que c’est parfois un peu galère à ouvrir, les tout petits taquets de part et d’autre étant vraiment petits : avoir des ongles est bien pratique, sinon un outil  fin (voir 2) en plastique seront bien pratiques pour les onychophages.

Galère à ouvrir, mais aussi à verrouiller lors du remontage. En effet, la réinsertion de la nappe à tendance à repousser en même temps la glissière. Il faudra jouer d’astuce pour la maintenir ouverte pendant cette phase.

Bon, c’est pas insurmontable quand même, hein. 

Ci-dessus en position ouverte.

Avec ce fermoir par clapet c’est assez aisé, moins contraignant que la « glissière ».

ATTENTION : cela reste un élément fragile, qui (rarement) peut casser. Donc on ne bourrine pas !

Pour les maladroits, un adhésif (de qualité) permettra de maintenir correctement la nappe en place (oui, ça sent le vécu ). Mais je le redis, c’est très rare, généralement cela arrive sur les marques ayant une plasturgie qui vieillit mal (ACER/E-machine et Packard Bell) et qui devient cassante.

3) la fixation « en force » :

Pas de photo sous le coude, mais c’est tout simplement un logement plutôt serré, et l’on introduit en force la nappe dedans. Ça tient bien et plutôt simple à faire.

***

THE (presque) END

 

Fin de cette première partie.

C’est bien plus long à lire qu’à réaliser, je vous le garantis, et il ne faut pas être un expert pour arriver à ce résultat : un peu d’huile de coude, de la méthodologie, et on y arrive sans souci.

Ce travail d’ouverture je le confie à mes stagiaires qui passent dans mon atelier, dont certains n’ont jamais vu un tournevis de leur vie. Juste leur montrer une ou deux fois, et ils y arrivent sans que j’aie à intervenir.

Dans la seconde partie nous verrons ensemble le démontage des différents composants, le changement du HDD par un SSD, le nettoyage, ainsi que le changement de pâte thermique.

Mais aussi le remontage, et petite cerise sur le gâteau, l’accès au Bios pour paramétrer le démarrage sur la clé d’installation du nouvel OS.

Le tout parsemé de petites astuces et trucs « de Pro » qui pourront vous être utiles.

Je vous dis à très bientôt pour la suite.

AZAMOS

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