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SIA : le 1er chapitre d'un roman fantastique se déroulant dans l'univers informatique

Je vous propose aujourd'hui un peu de détente. Si cette première partie devait vous plaire, vous pourrez alors découvrir les autres chapitres tout au long de l'année, c'est vous qui allez décider. bg  

J'ai cette histoire qui me trotte dans la tête depuis plus d'un mois, il fallait que je la couche sur le papier. ;-)

Si vous êtes abonné depuis un certain temps vous aviez pu découvrir sur Sospc mon dernier roman paru chez Amazon CTRL ALT SUPPR, je récidive donc aujourd'hui…

Avant tout chose voici le synopsis :

Un Geek découche un soir, voilà un mystère qui ne déplacera pas les foules. Cette disparition n'émeut d'ailleurs personne et les autorités ne voient pas où est l'urgence, c'est un grand garçon tout de même. Mais Benjamin, son meilleur ami, ne l'entendait pas de cette oreille. Il savait que l'heure était grave. Il décide de partir à sa recherche aidé par une intelligence artificielle aussi précieuse qu'excentrique.

Je vous laisse découvrir l'histoire. :yes:

***

Chapitre 1. La Disparition

 

Croyez-vous au destin ? Je n’ai jamais vraiment eu d’opinion arrêtée sur le sujet. Toujours est-il que je n’oublierai jamais ce coup de fil de Martha, la mère de mon meilleur ami, en ce matin pluvieux de ce début juillet.

Elle était affolée, et l’adjectif n’était pas exagéré. Celles et ceux qui la connaissaient bien disaient pourtant que c’était, en tous les cas jusqu’à il y a quelques minutes, la zénitude incarnée.

­- Benjamin, j’ai besoin de toi, me demanda-t-elle d'une voix tremblante. Simon n’est pas rentré hier au soir, cela ne lui ressemble pas, je ne sais pas où il est ! Tu sais, toi ?

- Non, désolé madame, répondis-je laconiquement.

Je fronçai les sourcils, signe que l’inquiétude me gagnait. D’abord parce que je savais en général où se trouvait le bougre ou en avais tout au moins toujours une petite idée, et ensuite parce que, s’il lui arrivait de ne pas tout me dire, on a tous son jardin secret, il n’aurait jamais manqué d’informer d'un retard ou d'un souci sa maman chérie comme il l’appelait lui-même.

Certes, on pouvait penser qu’à 25 ans il était majeur et vacciné et n’avait de compte à rendre à personne. Mais moi qui avait le même âge, et aussi hébergé par ma famille, j'estimais comme lui que le respect était la base des relations humaines, surtout envers ses géniteurs.

Je raccrochai brutalement, tendu, je serrai les dents, ce qui m’arrivait rarement. Quelque chose était en train de se passer. Je dévalai le grand escalier de bois de notre maison familiale centenaire, traversai en coup de vent la cuisine non sans lâcher un ''je dois y aller'' lapidaire à mon petit frère Maurice et ma maman Jocelyne qui déjeunaient et qui ne pouvaient se douter du raz de marée émotionnel qui était en train de m'envahir. J'étais mal, et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Je n'avais pourtant aucun élément tangible alarmant à ce moment précis. Je sortis et récupérai mon véhicule garé une centaine de mètres plus bas dans la rue.

J’essayais tout en conduisant de me souvenir en détail de notre dernière conversation téléphonique d'il y a 48 heures. C’est vrai en y réfléchissant maintenant qu’il m’avait paru un peu bizarre, un peu stressé même. Mais ce n'était pas si étonnant, c’était quelqu’un de très exigeant et il se mettait toujours la pression dans tous les domaines, amicaux ou professionnels. J’avais interprété cela comme de la fatigue - venant d'un hyperactif c'était tout à fait plausible.

C’était un Geek, un vrai de vrai pour le coup. Celui qui marchait, pensait, respirait informatique et nouvelles technologies. C’est bien simple, si une religion dans ce domaine devait voir le jour il en serait le digne représentant élu à l’unanimité, cela ne faisait aucun doute.

Vous trouvez que j’exagère ? Oui, je vous comprends. Eh bien, je vais vous faire le topo pour que vous puissiez cerner le personnage. La journée il intervenait dans le monde entier en téléassistance pour dépanner des entreprises en difficulté – et parfois même des particuliers – mais ça il n’aimait pas trop, sauf si bien sûr le demandeur faisait partie de la gente féminine et jeune de surcroît…

Quand je parle d’assistance ou d’aide, je peux vous dire que ces mots étaient totalement galvaudés tellement il s'impliquait, il jouait sa vie à chaque nouveau contrat. Il ne lâchait pas avant d'avoir trouvé une solution. C’est toujours lui que l’on appelait en dernier recours quand on était dans l'impasse. Je ne compte plus le nombre d’entreprises qui lui devaient leur survie, leur résurrection même. Il s'était fait un nom, c'était le meilleur, il n'y avait pas de doute.

Ben oui, de nos jours tout se passe sur les réseaux, si vous avez un problème votre activité s’arrête, et les clients insatisfaits changent facilement de crémerie…

Bref, ça c’était le jour. La nuit il discutait avec d’autres ‘’fondus’’ de son espèce du monde entier ; il était devenu polyglotte par la force des choses, quand il ne créait pas des programmes dont la complexité forçait le respect.

Je sais ce que vous vous dites : mais quand dormait-il cet animal ?

Il répondait invariablement à cette question par un : j’aurai le temps de dormir quand je serai six pieds sous terre.

Je décidai de me rendre chez sa maman, car pour tout dire, je ne savais pas quoi faire d’autre.

Et puis, en y repensant, l’une de ses dernières phrases prononcées me poussait à aller visiter son labo, sa tanière.

Oui, il m'avait dit en plaisantant, ‘’tu sais mec, (oui, il appelait tout le monde mec), si un jour tu as une question ou un problème my room est l’endroit où il faudra être‘’.

J’avais l’habitude de ces fulgurances barrées qui correspondaient bien au personnage mégalomane.

Alors, tel un inspecteur de police, je m’apprêtais à démarrer mon enquête en arrivant devant cette belle maison cossue que je connaissais par cœur depuis un peu plus de dix ans.

La porte était entrouverte. Je pénétrai dans le salon presque sur la pointe des pieds, allez savoir pourquoi. Une amie était déjà là et tentait de réconforter la maman inconsolable. Elle afficha à ma vue un petit sourire sans dire un mot tout en me suivant du regard, vous savez ce regard qui disait, criait, j'ai besoin d'aide.

La mamma sentait dans ses tripes que l'absence de son rejeton était tout sauf normale.

Je me dirigeai sans plus de formalités en direction du garage situé dans le sous-sol, reconverti en QG depuis la mort du papa il y avait trois ans. La double porte était protégée par un énorme cadenas. J’étais l’un des rares sur cette planète, comme il aimait à le dire, à en connaître la sacro-sainte combinaison.

Je composai fébrilement la suite de chiffres, me trompai deux fois, avant de réussir finalement à ouvrir sans ménagement la porte.

La pièce était déjà éclairée ce qui n’était pas habituel. Tous les écrans étaient allumés, ça c'était normal par contre. Je pouvais entendre le ronronnement des dizaines de ventilateurs qui refroidissaient toutes ces tours informatiques accumulées qui tapissaient les tables et le sol - il y en avait même dans les rares placards - au milieu de plusieurs kilomètres de câbles électriques.

Je regardai les moniteurs un à un, ils affichaient comme à leur habitude des milliers de lignes de code qui défilaient, langage illisible pour moi, profane, quand je remarquai à ma grande surprise un petit ordinateur portable posé ostensiblement sur un tabouret.

Oui, je sais, il n’est pas étonnant de trouver un ordinateur dans une chambre qui en est remplie à saturation. Mais je savais que Simon détestait ce type d’appareil qu’il qualifiait d’ersatz. Je m’approchai pour consulter son affichage qui ne ressemblait pas à ses grands frères bien nés.

Il y avait 3 lettres au centre de l’écran : SIA.

De prime abord cela me faisait penser à un prénom féminin, cela pouvait être pourquoi pas l’ordinateur d’un client. Sauf que mon hypothèse ne tenait pas la route car il n’affichait pas un environnement Windows, Linux ou Mac, en tous les cas rien que je connaissais. Non, seulement ces trois lettres en majuscules.

Ne sachant pas quoi faire, et poussé par la curiosité pour tout dire, j’appuyai sur une touche au hasard sur le clavier, en me disant que c’était peut-être tout simplement un fond d’écran original.

Et là se produisit l’événement qui allait bouleverser mon existence.

La lumière de la pièce s’éteignit brutalement. Je sursautai, abasourdi : un hologramme à forme humaine semblant être projeté depuis la Webcam intégrée en haut de l'écran dudit portable, se tenait devant moi !

C'est le genre de manifestation que l'on pouvait voir dans les films de science-fiction. Sauf que là c'était dans la vraie vie et que l'apparition ressemblait à une jeune et belle femme !

Je n’eus pas le temps de réaliser ce qui m’arrivait, ni reprendre mes esprits, de toute façon aucun mot ne voulait sortir.

Elle me regardait attentivement, me scannait pourrais-je remarquer ironiquement, quand ‘’elle’’ me dit avec un sourire désarmant et une voix d'assistant personnel : Salut Benjamin, ça farte ? Moi, je m’appelle SIA, mais ça tu dois déjà l'avoir deviné, non ?

Je restai interdit…

Quelqu'un pourrait-il me réveiller s'il vous plaît ?

***

Qu'avez-vous pensé de cette histoire ? Avez-vous envie de connaitre la suite ?

J'attends vos retours avec intérêt.

Christophe :bye:

Edit du 13/06/2021, Chapitre 2 : https://sospc.name/sia-2eme-chapitre/

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Christophe, Administrateur

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Le Be

Super. J'avais adoré le premier. Je suis déjà accro pour celui-ci.

Béatrice

Bonjour Christophe,

Merci de partager avec nous tes histoires hors du commun !Tout comme tes deux autres livres le suspens est toujours d'actualité et j'ai hâte d'en connaître la suite  😀  . Benjamin et Simon me font penser à "Christophe et Azamos"  🙂 .

Bien vite la suite !!!

Bon jeudi

Béatrice

Darksky

Salut Christophe  😉 

Je ne vais pas faire durer le suspens comme tu le fais toi-même, tu sais que j'aime lire:.. : vivement la suite, je veux savoir où va nous emmener cette histoire!

Merci d'en avoir partagé un morceau avec nous et cette fois, promis, je n'irai pas "derrière" pour lire la suite en avant-première, je patienterai sagement!

Sylvie

Bonjour
J'attends la suite avec impatience. Merci pour ce cadeau.

Didier

Bonjour à tous

Quelle bonne surprise ce matin en ouvrant mes mails ! :wpds_shock: 

Un roman énigmatique écris par un geek lui-même ( si si ), j'ai nommé Christopher Scott, un écrivain vraiment très doué ( si si aussi )

Au fait, le QG mentionné sans ce 1er chapitre, ça ressemble fortement au tien dans ton salon, non ?  🎮  🎧  📱  🖥  🖨  📽  📺 

Et SIA une suite à donner à ce roman c'est Top !  :wpds_wink: 

Bon dimanche

Dernière modification il y a 2 années par Didier
Joseph

Bonjour Christophe,

Ben dis donc,tu n'arrêtes jamais toi ? Une belle histoire qui commence et dont j'ai hâte de connaitre la suite!

Déja " chapeau " pour ce premier chapitre sorti de ton imagination, quand on l'a lu, on VEUT connaitre la suite. :wpds_wink: 
A bientôt et bon dimanche.

Alain

Bonjour Grand Maître Christophe,

Décidemment, tu a le chic pour trouver des histoires incroyablement fascinantes et prenantes.

Pour ma part, j'ai plus qu'aimer, j'ai ADORER ce premier chapitre et veux connaitre la suite au plus vite.

Je suis déjà en manque

Alain

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