Windows 7 c’est (presque) fini
Eh oui, aujourd’hui 14 janvier 2020, c’est la fin officielle du support par Microsoft du système d’exploitation le plus aimé. 
Une mise à la retraite programmée depuis sa naissance, et annoncée depuis de longs mois.
Parlons-en. 
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UN PEU D’HISTOIRE
Sortie le 22 octobre 2009, la première version de Windows 7 reprend visuellement la même interface que Vista qu’il remplace (Vista est sorti en janvier 2007).
Tellement ressemblant au premier coup d’œil qu’il m’arrive parfois pendant quelques instants de penser travailler sur le 7 alors que c’est sur Vista que je suis.
Bien entendu, 7, bien que reprenant certaines choses de son grand frère, amène de franches améliorations, avec entre autres une plus grande stabilité et des fonctionnalités abouties.
Beaucoup disent, moi le premier, que Win 7 est ce qu’aurait dû être Vista. Ce dernier fut d’ailleurs un grand échec commercial, en partie lié au fait que les fabricants de PC le livraient avec des configurations matérielles sous-dimensionnées : en effet, Vista était très gourmand en ressource, nécessitant pour fonctionner correctement un processeur double cœur et au moins 3 Go de mémoire vive.
Les fabricants eux l’ont souvent fourni avec des CPU mono-cœur et 2 Go (voir 1 Go) de Ram. Une honte ! Mais bon, quand on voit qu'encore aujourd’hui ces constructeurs osent sans complexe fournir des ordinateurs portables seulement équipés de 32 ou 64 Go de disque dur et 2 Go de Ram avec Windows 10, l’on voit que ce qui leur importe c’est notre argent, pas notre bien-être numérique du quotidien…. 
Pour Windows 7 première version, ce fut quand même mieux : moins gourmand, il fonctionnait correctement avec seulement 2 Go de Ram, et les processeurs doubles cœurs s’étaient démocratisés.
Le 22 février 2011 sort la première et unique grosse mise à jour de Windows 7 : le Service Pack 1, réduit à « SP1 ». Arrivée donc 16 mois après la sortie initiale, elle a amené de nombreuses corrections de bugs et des fonctionnalités nouvelles.
A SAVOIR : le chiffre de Windows 7 se prononce « sept », le terme « seven » parfois rencontré est une erreur, un anglicisme déplacé. Est-ce que vous dites « Windows eight » ou « Windows ten » vous ? 
7 a aussi amené avec lui la généralisation des systèmes à base de 64 bits amorcée par Vista, ce qui lui a ouvert de nouveaux champs d’applications et une entrée offerte dans le milieu des professionnels.
En effet, les systèmes en 32 bits ont une limitation importante : ils ne savent gérer que 3 Go de mémoire vive dans le monde Windows.
En système 64 bits la limitation passe à… 17 milliards de Go ! (17 179 869 184 Go pour être précis 
- Enfin, sur le papier en tout cas, mais dans les faits cela est bien mieux qu’en 32 bits, comme l’on peut le constater sur le tableau suivant =>
Remarquons que la version « Starter », qui est seulement disponible en 32 bits, ne prend en charge que 2 Go au maximum. Cette version particulière n’équipe que les mini-PC portables de 10 pouces, très à la mode il y a quelques années.
Les versions « Home Premium » (alias « Familial Premium ») et « Professionnelle » étant les plus distribuées, permettent respectivement 16 et 192 Go de mémoire vive, somme toute bien suffisantes pour bon nombre d’entre nous.
Le 26 octobre 2012 sort Windows 8, soit 3 années après l’arrivée de Windows 7. Un peu comme pour Vista, il fût un échec : Microsoft ayant parié sur l’adoption par le public des écrans tactiles, il avait mis en place une interface « à la Smartphone ».
Et pour son malheur les fabricants de PC ont peu développé d’ordinateurs à écran tactile ; et les utilisateurs d’ailleurs ne les apprécient guère : traces de doigts « dégueulasses » sur l’écran ; trop grande sensibilité qui faisait qu’une mouche baladeuse sur la dalle générait des clics désastreux, le tout triplé par des prix prohibitifs.
Et donc Windows 7 est resté l’OS refuge, bien plus simple d’utilisation que le nouvel arrivant, ce dernier boudé aussi par les entreprises, qui elles ont comme objectifs premiers la productivité et l’efficacité.
Windows 10 : lui arrive fin juillet 2015, avec comme promesse que ce sera « le dernier Windows ! », mis à jour et évoluant en permanence dans le temps…. Vaste blague et gros mensonge !
Mais 10 rencontre un adversaire de taille : son grand frère Windows 7. Aussi bien implanté chez le particulier qu’en entreprise, il est arrivé à maturité et donne entière satisfaction aux utilisateurs : pourquoi changer quelque chose qui marche ?
De mise à niveau forcée de Windows 7 à 10, en passant par le dénigrement de son propre produit et le blocage (contournable : https://sospc.name/contourner-blocage-windows-update-nouveaux-processeurs/ ) des nouveaux processeurs, mais aussi en plantant au moins à 3 reprises les mises à jour distribuées via Windows Update, Microsoft a tout fait pour abattre Windows 7.
Et aujourd’hui 14 janvier 2020 c’est le grand jour tant attendu par MS : la fin du support étendu de 7, signant son arrêt de mort… paix à son âme.
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THIS IS THE END (OR NOT)
Il arrive quoi donc en ce second mardi du mois de janvier 2020 ?
Eh bien Microsoft distribuera les toutes dernières mises à jour pour Windows 7. Passé cela vous n’aurez plus rien qui arrivera sur votre PC par ce canal.
Voilà, fin, on coupe les projecteurs, on laisse les femmes de ménage passer le dernier coup de balai et on ferme la porte derrière soi en jetant la clé dans le caniveau….
… Sauf que…
….Ben il n’est pas si mort que cela le moribond !
Encore aujourd’hui c’est plus de 25% des PC à travers le monde qui tournent encore sous Windows 7 ! Oui, 1 ordinateur sur 4.
Et comme bon nombre sont en entreprises (et que changer une infrastructure PC dans une grosse multinationale cela ne se fait pas comme cela, d’un coup de baguette magique), Microsoft propose des abonnements annuels à ces entreprises, moyennant une contrepartie financière.
Mais vous, simples particuliers, vous ne pouvez pas en bénéficier… enfin…disons pas légalement.
Il existe en effet un patch vous permettant de faire croire que votre PC fait partie des ordinateurs ayant souscrit un abonnement. Je ne développerai pas plus avant, un article complet et détaillé sur la manière de procéder se trouve ici : https://sospc.name/mises-a-jour-windows-7-14-janvier-2020-solution/
Si cela fonctionne vraiment ? Eh bien nous le saurons dans les jours et les semaines à venir. 
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ET PUIS QUOI ?
« Et si je veux rester sous Windows 7, je risque quoi ? »
Eh oui, le travail de sape et de fausses idées répandues ont fait leur œuvre dans les esprits.
Faisons un point réaliste sur tout cela :
- « Windows 7 est moins sécurisé que Windows 10 »
C’te blague !!! Limite une grosse farce qui n’engager que ceux qui y croient…
Réfléchissez : un hacker développe un cheval de Troie/virus/etc. pour un système/OS spécifique (je parle là de vrais virus malveillants, pas de la petite barre d’outil qui se greffe à votre navigateur). Windows 10 a lui aussi ses failles, ses malwares, ses cryptowares : ne prenez pas les pirates pour des incompétents.
AUCUN système n’est infaillible !!!
La faille première c’est nous, oui nous qui n’avons pas de suite de sécurité correcte sur nos PC ; nous qui ouvrons n’importe quelle pièce jointe dans nos mails ; nous qui introduisons et ouvrons une clé USB du copain dans notre PC sans la scanner au préalable ; nous qui avons un surf à risque.
- « Windows 10 c’est mieux pour le jeu que Windows 7 »
Eh bien si vous arrivez dans les jeux les plus courants à distinguer la différence de 2 ou 5 FPS à l’œil nu, faites-moi signe. Et puis l’argument du DirectX 12 n’est plus d’actualité.
Pour (peut-être) distinguer une différence, il faut une machine de guerre « de-la-mort-qui-tue » à plus de 3000 €. Et je ne suis pas du tout persuadé que dans le feu de l’action le geek verra vraiment une différence.
Et si l’on considère que principalement le geek joue à des jeux « en ligne », ben l’avantage revient à un beau zéro pointé, n’en déplaise à certains.
- « les pirates attendent tous la fin du support pour balancer plein de virus qu’ils ont accumulés depuis des mois »
Mais bien sûr….. Ils sont tellement demeurés qu’ils se sont embêtés à développer pendant de longs mois autour d’une / des failles pour le « grand jour ».
Hé ! Ho ! Une faille dans ces milieux-là ne reste pas longtemps inconnue : le premier qui la détecte l’exploite immédiatement, en tire profit, et passe à autre chose dès qu’elle est colmatée.
En face vous avez les éditeurs de suites de sécurité qui eux non plus ne chôment pas. Et ils vont encore pendant de très longues années supporter Windows 7.
- « les logiciels ne seront plus mis à jour pour Windows 7 »
Ici c’est partiellement vrai : en effet, Microsoft ne donnera plus de mise à jour pour ses produits dérivés…. Heuuuuuu… non tout compte fait, on me souffle à l’oreillette que finalement MS continuera encore à supporter certains de ses produits phares (suites bureautiques en ligne, etc…) pendant quelques années encore, revenant sur ses annonces initiales : du bluff, on commence à en avoir l’habitude, toujours pour pousser encore plus de monde vers W10.
Les autres éditeurs, à quelques exceptions près, eux ils développeront encore pour les PC sous Windows 7.
Bon, tout ceci exposé, il faudra bien un jour ou l’autre passer à autre chose. Dans 1 an, 5 ans ou plus.
D’ici là le paysage informatique aura encore évolué, Windows 10 tel que nous le connaissons aujourd’hui aura disparu, remplacé par sa version en location (= payant) dans le Cloud. ChromeOS se sera développé… ou aura disparu… ou évolué. Le noyau Linux sera toujours présent, avec ses centaines de distributions…. ou aura réussi à s’unifier. Apple sera encore là, toujours avec son écosystème bien à lui.
Bref, ça bouge sans cesse l’informatique.
***
Fin de cet adieu (ou pas) de l’OS qui aura marqué son temps.
Que l’on soit encore dessus ou que l’on ait été voir ailleurs, il restera toujours dans un coin de notre mémoire comme l’expression d’une époque clé du PC personnel, et ça tout le monde est d’accord sur ce point.
A très bientôt !
AZAMOS
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