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CTRL ALT SUPPR 2. Chapitre 2. Difficile Mission

CTRL ALT SUPPR 2. Chapitre 2.

Eh oui, débordé, je n'ai pas eu le temps de m'atteler au chapitre 2. Je viens de me rendre compte que vos deux personnages favoris sont restés sur le bord de la route depuis Août 2019, que le temps passe vite…

L'un des rares avantages du confinement est que, pour le coup, on dispose de beaucoup de temps libre. Je me suis dit que ce serait peut être l'occasion de reprendre l'écriture de ce deuxième livre.

Je ne vous promets rien, je vais essayer de poursuivre l'avancement de cette nouvelle aventure.

Comme d'habitude, vos avis, qu'ils soient positifs ou négatifs sont toujours les bienvenus, sachant qu'ils peuvent influer sur la genèse de l’histoire…

Pour celles et ceux qui découvriraient ce second chapitre, je les invite à lire, au préalable, le premier (que vous trouverez ici) et, encore mieux, à lire le tout premier livre auparavant, histoire de mieux comprendre le contexte.

Allez, c'est parti !

***

Synopsis.

 

Dans l’aventure précédente Tony avait acheté un ordinateur d’occasion en panne qui s’était révélé posséder des facultés, disons, hors normes. Il a alors vécu de nombreuses péripéties accompagné de sa meilleure amie Emma.

L’histoire s’est bien terminée, certes, mais il semblerait qu’une nouvelle aventure pointe le bout de son nez pour nos deux personnages…

Ce qui est sûr c’est que vous ne regarderez plus votre ordinateur de la même manière, vraiment plus.

***

Chapitre 2 : Difficile Mission

 

Nous étions dans un état de surexcitation indescriptible. Pensez donc, nous allions repartir et vivre à nouveau des aventures extraordinaires, c’est en tous les cas ce que nous espérions !

Extraordinaire, ce mot prenait ici tout son sens, car il était clair que si Yoda nous avait sollicités, cela signifiait qu’il avait une tâche spéciale, et surtout importante, à nous confier.

Il s’était rapidement éclipsé comme à son habitude, non sans nous donner rendez-vous à 23h le soir même à une adresse que nous ne connaissions pas, 88 rue du réel, cela ne s’invente pas. Pour ce qui était du 88 nous savions désormais à quoi nous en tenir…

Nous étions intrigués, il avait parlé de nos enfants, sans nous donner plus de détails. Nous allions avoir des enfants, drôle de sensation pour les jeunes adultes que nous étions.

Il avait utilisé le pluriel, je serais donc papa d’au moins deux enfants, j’étais à la fois heureux et inquiet, allez savoir pourquoi.

La journée fut interminable bien que nous ayons tous deux de nombreuses obligations à la Fac. Et c’est avec une évidente impatience, difficilement contenue durant toutes ces heures, que nous nous sommes présentés à l’heure dite devant une porte moyenâgeuse – qui nous en rappelait une autre – et c’est avec un mélange de crainte et d’excitation que je frappai à la lourde porte.

Nous découvrîmes alors une immense pièce vide – on commençait à en avoir l’habitude –  où nous attendait un Yoda impassible. C’est Emma qui prit la parole, et entra dans le vif du sujet, pressée de savoir de quoi il retournait.

La réponse fut à la hauteur du célébrissime ‘‘alien’‘ :

On commençait à connaître le personnage, mais j’avais néanmoins besoin d’en savoir un peu plus tout de même :

Cette réflexion, frappée au coin du bon sens, remporta l’acquiescement silencieux d’Emma qui hocha de la tête.

C’est avec un petit sourire de satisfaction que notre interlocuteur répondit :

Il était évident que nous n’en saurions pas plus, je décidai donc de passer aux choses sérieuses :

La réponse fusa, sans crier gare :

Un silence assourdissant s’installa. Je regardai Emma qui semblait être dans le même état d’esprit que moi, abattue. J’avais envie de partir en courant, lâche que j’étais. Je m’étais préparé à tout, avais envisagé de nombreux scénarios, j’avais une imagination fertile, mais pas à cela, vraiment pas. Apprendre que l’un de mes enfants avait / aurait un problème de santé aussi grave était déjà traumatisant. Réaliser que nous ne pouvions résoudre ce problème – nous n’avions aucune connaissance médicale – était démoralisant. Je comprenais mieux pourquoi Yoda avait attendu le bon moment avant de nous l’annoncer.

C’est Emma qui prit le relais, je n’en avais pas la force, ni l’envie d’ailleurs :

Yoda qui s’attendait manifestement à cette réponse conclut avec la bienveillance qui le caractérisait :

Nous connaissions enfin l’un des prénoms. Nous savions que nous aurions au moins une fille. Je souris, béatement. Mais je ne pus m’empêcher, coiffant au poteau Emma qui avait semble-t-il eu la même pensée – elle était en train d’ouvrir la bouche – en demandant :

Je n’essayai même plus à ce stade de cacher ma mauvaise humeur naissante. Il n’y avait pas d’ordinateur portable dans la pièce où nous étions.

Il nous avait coupé la chique le bougre. Je pus lire une petite lueur de plaisir dans ses yeux à ce moment précis, c’était suffisamment rare pour être précisé. Ce qui avait eu le don de m’agacer, je ne voyais vraiment rien de risible dans notre situation. Il poursuivit donc, satisfait de son effet :

Les consignes étaient claires. Nous ne nous fîmes pas prier pour nous rendre…dans le futur. Quelle drôle de sensation, ouvrir une porte et nous retrouver dans un ‘‘autre’‘ endroit.

La première chose qui nous frappa c’est qu’il ne faisait pas nuit ! Notre hôte s’était bien gardé de nous préciser qu’il avait aussi pris la liberté de nous transporter à 11 heures du matin, c’est en tous les cas ce qu’indiquait ma montre.

Nous nous mîment à la recherche d’un banc, habitude quand tu nous tiens, afin de faire le point et organiser notre plan de bataille.

Le mobilier urbain trouvé, la discussion put commencer, je donnai la parole à la future maman :

Elle avait réussi à me faire sourire. Elle avait compris qu’il fallait dédramatiser la situation, mon comportement limite irrespectueux envers Yoda trahissait en fait une peur incontrôlable, et cela elle l’avait compris. Sacré nana.

Manifestement ravie de son effet, ses magnifiques dents blanches en attestaient, elle poursuivit concentrée sur l’objectif :

Je poursuivis dans sa logique :

Le décor était planté, mais quelque chose me chagrinait, j’en fis donc part à mon binôme :

Emma s’était mise à rire. Et plus je m’en agaçais, plus elle riait fort. Je demandai alors, perturbé, la raison de son attitude à la limite de la provocation. Cette dernière m’expliqua, entre deux fous rires :

Je me frappai le front avec frénésie et colère, bon sang, ce que je peux être bête parfois. Voulant retrouver un peu de contenance, je précisai une autre information précieuse :

Ce fut au tour d’Emma de se trouver dans la position inconfortable dans laquelle j’étais il y a une poignée de secondes…Elle me demanda, visiblement un peu agacée.

Emma sourit, contente de constater que j’étais revenu dans la course. Nous nous rendîmes donc dans l’établissement de santé, dans lequel on nous indiqua, non, ne riez pas, la chambre 88…

Nous approchions de la fameuse chambre, mes mains moites et ma gorge serrée trahissaient un malaise grandissant. J’étais suivi par une Emma devenue totalement silencieuse, une fois n’est pas coutume, elle n’en menait pas large.

Nous allions rencontrer notre fille, une situation pas banale. Je n’arrêtais pas de me demander ce qui allait se passer. Nous avions prévu de nous présenter comme des cousins, mais est-ce qu’elle allait mordre à l’hameçon, rien n’est moins sûr…

Je frappai trois coups brefs sur la frêle porte. Patientai une dizaine de secondes, quand une jolie et jeune voix féminine, oui je ne suis pas objectif, nous invita à entrer.

Quatre ou cinq mètres à parcourir, pas beaucoup plus, mes jambes tremblaient, Emma ne devait pas se trouver en meilleure forme, sa main droite s’étant (re)posée sur mon épaule.

Je lançai alors un bien peu orignal ‘‘ Salut ’‘, imitée par une Emma dont la voix tremblante trahissait la panique naissante.

La réponse nous parvint, surprenante pour le coup :

Yoda ne vous avait pas préparé à cela…

***

Merci à Mia, pour cette jolie couverture.

J'attends vos retours…

Christophe.

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