Installer Linux Mint 19 Tara ET Windows en boite virtuelle à la place d’une ancienne version Linux ou d’un Windows a de nombreux avantages. Lequels ? Disposer d’un Linux performant, simple, clair et stable et pouvoir basculer sur un Windows 7 entièrement fonctionnel !
le basculement est d'autant plus facile qu'il se fait en deux clics, avec un dossier commun ouvert simultanément sur les deux systèmes.
Rappelons que Linux propose en série les bureaux multiples, permettant de travailler sous l’environnement Linux sur le bureau 1 par exemple, sous Windows en boite virtuelle sur le Bureau 2, d’aller sur le net en bureau 3, et sur sa messagerie en bureau 4… Quant on a testé ça, on ne sait plus s’en passer !
Le protocole pourra sembler un peu répétitif par rapport aux nombreux conseils déjà présents sur SOS PC (merci Christophe), mais l’expérience me les fait juger utiles.
Etape 1
- Télécharger un « iso » de Linux Mint en cliquant sur la capture :
Graver l’iso avec un logiciel de gravure ad hoc, comme Cdburnerxp (windows), Brasero sous Linux, ou créer une clé USB bootable (plusieurs articles à ce sujet sur le présent site).
Etape 2
- Penser à sauvegarder les dossiers « documents », « images », « musiques » « vidéos » et « téléchargement » éventuellement sur un disque dur externe. (En théorie le contenu du dossier téléchargement devrait être « classé » au fur et à mesure des réceptions de courriers avec pièces jointes et des téléchargements directs de données en provenance du net. Je rencontre fréquemment des fichiers en multiples exemplaires dans ce dossier, les utilisateurs allant rechercher la photo du petit neveu dans le mail déjà reçu, oubliant qu’elle se met automatiquement là à moins d’avoir spécifié un autre chemin).
- Penser aux documents déposés à tort sur le bureau, celui-ci devant dans l’idéal ne contenir que des raccourcis.
- Faire une copie des favoris (cf le protocole propre à tel ou tel navigateur, Chrome, Firefox, Opéra…)
- Faire une copie du ou des carnets d’adresses si un client messagerie est utilisé (Outlook, Thunderbird…)
- Faire une capture d’écran du bureau pour garder trace de l’organisation des icônes.
- Faire une copie des principales polices utilisées (dossier « Windows » « Fonts »), Linux étant sobre en polices européennes par défaut (Arial, Times New Roman, Comic sans ms, Georgia…)
Etape 3
- Modifier l’ordre de séquence de boot dans le Bios si le PC date un peu (dans ce cas, un ajustement de la quantité de mémoire et l’achat d’un SSD à la place du disque traditionnel redonneront une nouvelle vie à la bécane).
- Dans le cas d’un UEFI (remplaçant des anciens BIOS), il faut tenir la touche maj appuyée en fermant le PC de façon à pouvoir accéder à la rubrique « Security », dans laquelle on va pouvoir désactiver le Secure boot. Ensuite, il faudra éventuellement désactiver le fast boot pour donner la priorité au lecteur DVD ou à l’USB. (Chaque marque a sa propre touche d’accès au « Bios » affichée en bas de la première page de démarrage de l’ordi – Généralement f2, supp, f8…).
- Une fois ces modifications validées, insérer l’iso du nouveau système d’exploitation et redémarrer. Après un peu de patience, l’écran devrait afficher le tout nouveau Linux 19, et en proposer l’installation.
- Cliquer sur « install LinuxMint » et suivre les procédures en choisissant les options qui conviennent (langue, fuseau horaire, logiciels tiers, démarrage automatique ou avec mot de passe, etc.)
En ce qui concerne le mot de passe, attention à bien le noter, ainsi que l’identifiant. Il sera nécessaire pour toute action système, mise à jour, acquisition ou suppression de logiciel…
Linux possède tout un panel de pilotes libres aptes à faire tourner la majorité des configurations, mais peut trouver également des pilotes dits « propriétaires » plus spécifiques. Il est indispensable d’avoir une connexion net fonctionnelle lors de l’installation.
Rappelons que Linux fournit directement à l’install lecteur VLC, lecteur pdf, suite bureautique Libre Office 6, traitement d’images The Gimp, outil de numérisation scan, navigateurs Firefox et Chromium, messagerie Thunderbird, etc.
On pourra compléter ce panel avec Gthumb pour un traitement d’images simplifié mais avec d’excellents outils pour pivoter, redimensionner, recadrer ; Brasero pour la gravure ; Filezilla ; Stellarium ; pacucontrol pour gestion fine du son ; Asunder pour ripper des cd ; hplip pour gérer le niveau d’encre imprimante HP et autres ; Audacity pour manipuler /convertir les sons, Openshot pour manipuler /convertir les vidéos ; jeux divers etc…
Tous ces logiciels s’obtiennent par la logithèque et sont donc « sûrs », internes au monde Linux. Quelques autres sont à aller chercher sur le site propriétaire dans la version correspondant à Mint, comme Anydesk (que je préfère bien à Team Viewer), Opéra…
- Par défaut (je n’ai pas creusé la question du pourquoi), le verrouillage numérique n’est pas activé. Ici, on va mettre les mains dans le cambouis et utiliser le terminal en lignes de commande. Le terminal est accessible dans la barre verticale du menu, ou dans la barre de tâches appelée « tableau de bord » sous Linux. Nous allons y rentrer sans les guillemets et en respectant chaque espace la commande :
« sudo apt-get install numlockx » (il est possible de faire un copier-coller à la souris). Le mot de passe va être demandé, et là, attention, il n’est pas visible bien que s’inscrivant s’il est tapé correctement. Une action sur la touche entrée renseigne immédiatement sur la validité de la manœuvre.
Les paquets nécessaires à l’installation défilent, et c’est terminé lorsque l’invite avec le nom d’utilisateur s’affiche à nouveau. Fermer le terminal.
- Pour exécuter la nouvelle fonction, il suffit d’aller en bas à gauche dans « Menu – Administration – écran de connexion (mot de passe demandé, j’ai prévenu) – options, et cocher le verrouillage du pavé numérique.
A droite en bas dans le tableau de bord, un écusson coché en vert passe au bleu si une mise à jour est signalée.
Une grosse mise à jour (ce sera la seule de cette importance) sera à faire suite à l’installation.
- Cliquer sur installer les mises à jour.
Une nouveauté sous Mint 19 est l’instantané système, qui fait une copie des fichiers système pour une restauration éventuelle.
Je conseille de la différer pour la faire après les différents paramétrages.
Sous Linux, il y a une maîtrise totale des mises à jour, lesquelles prennent au plus quelques minutes si on les valide, et ne gênent pas le travail personnel qu’on peut faire sur un bureau parallèle.
Dans le paramétrage de la fenêtre de mises à jour, on peut demander la fermeture automatique de celle-ci en fin d’opération.
Etape 4
Nous allons à présent procéder à quelques paramétrages.
- En cliquant droit dans le tableau de bord, choisir « ajouter des applets », descendre jusqu’au « sélectionneur d’espaces de travail » et cliquer sur le +. Les bureaux multiples sont à présent affichés sous la forme de quatre rectangles en bas à droite.
En cliquant sur « paramètres du tableau de bord » après un nouveau clic droit, on peut régler l’affichage constant ou non de celui-ci.
- Le bureau. En cliquant droit sur le nom d’une application via le bureau, on peut lui assigner un raccourci à mettre sur le bureau ou dans le tableau de bord.
Pour faire un raccourci des grands dossiers, ouvrir le dossier personnel en haut à gauche, sélectionner le dossier désiré (documents, images, musique, téléchargement…), aller dans « Edition » et cliquer sur « créer un lien ». Il suffit de passer ensuite le raccourci créé sur le bureau.
Pour afficher la corbeille et les périphériques usb, aller dans « menu – préférences – bureau » et cocher « corbeille » et « volumes montés ».
On peut ajouter des gadgets sympas via « préférences - desklets ». Aller dans l’onglet télécharger pour mettre à jour le cache, cliquer sur le desklet désiré, revenir sur « gérer », sélectionner le desklet et cliquer sur +. La plupart (horloge, calendrier, CPU/mémoire…) sont paramétrables.
- Un clic droit dans un espace libre du bureau donne accès via « bureau » à la taille des icônes. Si le look de celles-ci ne vous convient pas, il suffit de retourner à « Préférences - Thème » et de choisir par exemple Mint x pour les icônes, à la place de Mint y, ainsi que la couleur…
ON Y EST !
On pourra accessoirement faire un tour dans Libre Office pour en gérer le look (outils – options), afficher les barres de menus désirées, demander un enregistrement des dossiers en format word par défaut, descendre l’exportation en pdf à 40 % au lieu des 90 % par défaut, etc…
Insérer son disque externe ou clé usb et restaurer les favoris, paramétrer le navigateur, installer les polices désirées (il suffit de cliquer sur la police et de valider), paramétrer éventuellement thunderbird avec son ou ses comptes messagerie, restaurer le carnet d’adresses, et ajouter reminder fox comme agenda – gestion d’anniversaires.
Un dernier affinage (manip à effectuer avant toute installation de nouvelle application) : Ouvrir le terminal, et taper « sudo apt-get update » (mot de passe) puis « sudo apt-get upgrade ».
Enfin, lorsque l’invite se stabilise, taper « sudo apt-get autoclean » puis « sudo apt-get autoremove »
Procéder maintenant à l’instantané système via la fenêtre de mise à jour - Edition.
SECONDE PARTIE : LA VIRTUALISATION
Certes, il est possible de faire tourner sans problèmes un certain nombre de logiciels Windows avec Wine, mais d’une part, selon leur complexité tous ne fonctionnent pas ou pas correctement, et d’autre part, Wine est devenu beaucoup plus complexe à installer sous Linux 19.
- Pour ceux qui voudraient tenter l’aventure (utile s’il s’agit d’installer Photofiltre, photoResize, idphotostudio…) voici la procédure :
1. sudo dpkg --add-architecture i386
2. wget -nc https://dl.winehq.org/wine-builds/Release.key
3. sudo apt-key add Release.key
4. sudo apt-add-repository 'deb https://dl.winehq.org/wine-builds/ubuntu/ bionic main'
5. sudo apt-get update
6. sudo apt-get install --install-recommends winehq-stable
7. WineARCH=win32 WINEPREFIX=~/.wine wine wineboot (option win64 éventuelle, remplacer)
8. sudo apt-get install winetricks
Ouvrir en clic droit l’exe du logiciel windows souhaité, et sélectionner « ouvrir avec wine ». Accepter les paquets supplémentaires proposés.
Une machine virtuelle est une simulation donnant l’illusion de l’existence d’un ordinateur avec ses composants (processeur, mémoire, disque dur…) sans support physique réelle.
Cette machine virtuelle ou VM peut accueillir ainsi n’importe quel système d’exploitation.
- Aller dans « menu – administration – gestionnaire de logiciels » et taper « virtualbox » puis cliquer sur l’application et valider l’installation.
- L’image ci-dessous donne une idée des milliers d’applications disponibles dans la logithèque Linux.
- Ouvrir Virtualbox désormais présent dans le menu « administration ».
Configurer selon le système d’exploitation désiré (j’ai indiqué un win 7 32 bits dans mon cas), et créer sur le bureau un dossier spécifique qui servira de partage entre Linux hôte et Windows 7 en machine virtuelle.
Insérer un iso de la version de Windows souhaité, et rentrer la licence quand demandé.
Une fois Windows installé, j’ai ajouté Kaspersky Free Antivirus, Firefox, et désactivé le Windows update.
Je n’ai pas trouvé de tuto concernant la dernière version de Virtualbox, mais les réglages par défaut se sont avérés performants. (en fait je viens de pousser la mémoire à 2 Go pour plus de confort, et j’aurais pu aller jusqu’à 4, la moitié de la RAM totale étant disponible- J’en ai 8).
Il faut juste valider l’inscription de groupe nécessaire au partage en tapant : « sudo su » pour passer en mode administrateur, puis « gpasswd -a user vboxusers » user étant l’identifiant que vous avez déclaré à l’installation initiale de Linux.
C’est la seule manipulation en ligne de commandes.
Installer les additions invités (dans Windows, menu – périphériques-ajouter l’image cd des additions invités).
- Après paramétrage du dossier de partage sous Windows, celui-ci apparaît dans « ordinateur - réseau ».
On peut également régler le glisser-déposer et l’usb, d’abord dans le virtualbox et ensuite dans Windows.
Et voilà comment se partager entre Linux (95% d’utilisation en ce qui me concerne) et Windows (5%).
Mais il est tout-à-fait possible d’inverser le processus et d’installer un LinuxMint en virtualisation sur un Windows.
Honnêtement, compte-tenu des problèmes rencontrés avec les MAJ Windows 10, ce passage sous Linux 19 m’a permis de récupérer un système stable, simple et performant, même sur des portables accusant quelques années. L’un d’entre aux, upgradé win 10 montait à 95° de température processeur, n’affichant plus que 48° après changement d’OS en faveur de Linux.
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Christophe, Administrateur