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SIA : 4ème Chapitre

Voici la couverture officielle du livre. Merci à Mia.

Voici le quatrième chapitre de ce livre fantastique.

Pour celles et ceux qui le découvriraient pour la première fois aujourd'hui, je leur propose de commencer par le début de l'histoire accessible ICI.

Voici synopsis.

Un Geek découche un soir, voilà un mystère qui ne déplacera pas les foules. Cette disparition n'émeut d'ailleurs personne et les autorités ne voient pas où est l'urgence, c'est un grand garçon tout de même. Mais Benjamin, son meilleur ami, ne l'entendait pas de cette oreille. Il savait que l'heure était grave. Il décide de partir à sa recherche aidé par une intelligence artificielle aussi précieuse qu'excentrique.

Allez, c'est parti !

***

Chapitre 4. Les recherches commencent

 

Je quittai la boutique de mon sauveur vidé, mais soulagé, limite serein. Je décidai de retourner logiquement chez moi terminer la recharge du portable et surtout questionner SIA. J'avais perdu assez de temps comme cela, il fallait que je commence à rechercher mon ami.

Je ne savais pas par où commencer, j’espérais que cette intelligence artificielle allait pourvoir me donner un sérieux coup de main.

La maison était vide, et c'était tant mieux, je n'étais pas d'humeur à débattre avec le frérot. J'allumai l'ordinateur, l'hologramme se manifesta. J'étais toujours aussi impressionné par cette technologie que mon ami avait su développer de façon inattendue.

Je faillis dire bonjour à la machine, un réflexe d'éducation et de politesse acquis dans mon enfance, mais je m'en gardai bien. J'entrai dans le vif du sujet :

Un programme ne s’embarrasse pas de subtilités. Je venais de réaliser, qu'effectivement, j'avais en fait posé deux fois la même question. C'est là qu'on se rend compte que l'on parle souvent pour ne rien dire, que l'on répète ou reformule fréquemment nos questions dans la vie de tous les jours quand on n'obtient pas la réponse escomptée. Je devais m'adapter à mon interlocutrice.

Ah, c'était un bon début, enfin des informations précises. Il est bien sorti hier soir. Je poursuivis, pendu, oui c'est une façon de parler, à ses (jolies) lèvres.

J'étais agacé. Se pourrait-il que l'enquête soit déjà terminée ?! J'avais perdu tout ce temps alors que j'avais accès potentiellement à toutes les informations que je recherchais ?!

Il fallait que j'en fasse part à cette boîte de conserve.

Je commençai à m'énerver sérieusement.

Je venais de me prendre un vent. Il est vrai que dire à un ordinateur qu'il n'est pas logique c'est comme si vous disiez à Thomas Pesquet qu'il a peur du vide.

Je poursuivis l’interrogatoire, espérant glaner quelques informations complémentaires utiles.

La réponse faillit me faire tomber de ma chaise.

Non, mais, de qui se moque-t-on ? On va arrêter de jouer là !

Pas évident de converser avec une machine, je tentai de me calmer. Il est vrai que la zénitude intrinsèque qu’affichait mon interlocutrice me rendait ridicule.

Elle avait marqué un point. J'étais peut être en train de m'emballer après tout. Il n'avait pas réapparu depuis hier, certes, mais rien ne laissait supposer qu'il avait fait une mauvaise rencontre. J'aurais été plus détendu, je me serai sûrement lancé dans une vanne du type, effectivement Watson, pas de cadavre, pas de meurtre. Mais je doutais que SIA soit capable de comprendre l'ironie.

Je laissai l'ordinateur en charge pour me rendre à l'adresse que m'avait communiquée SIA.

Je sautai dans mon véhicule, pressé d'en savoir plus. Je me disais que la ou les personnes habitant au 242 rue de la Loge allaient sûrement pouvoir m'aider à retrouver Simon. Je décidai d'accélérer.

Et, devinez quoi, un motard de la gendarmerie surgit - encore de nulle part - toute sirène hurlante, et m'intima l'ordre de m'arrêter. Il y avait comme un air de déjà-vu.

Et je ne croyais pas si bien dire. La silhouette qui venait vers moi m'était fichtrement familière… Je venais de me faire arrêter une nouvelle fois par le même gendarme que tout à l'heure ! Je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux, je m'enfonçais dans mon siège, j'étais submergé par la honte.

Une drôle de question me traversa la tête à ce moment précis : est-ce que l'on va en garde à vue lorsque l'on réitère une infraction, en tous les cas dans un temps aussi court ? Oui, à ce moment précis de mon existence, je m’inquiétais plus de devoir interrompre mon enquête, plutôt que des éventuelles conséquences sur ma liberté ou mon permis à points. Je décidai, fidèle à mes convictions, de répondre avec franchise et candeur, indécrottable que j'étais :

Le représentant de l'ordre, contre toute attente, esquissa un sourire. Il me fixa pendant une dizaine de secondes, et c'est long quand on est sous le feu des projecteurs, et me sermonna :

J'étais abasourdi. Ce gendarme était singulier. J'avais cette curieuse impression qu'il était mon ange gardien, allez savoir pourquoi… Je répondis, balbutiant :

J'eus droit comme lors de notre première rencontre à une réponse singulière :

Je n'étais pas sûr d'avoir compris. J'avais été arrêté deux fois dans la même matinée, avais été pris sur le fait, sans aucune possibilité de nier ces infractions caractérisées et je repartais tout de même libre, sans même une amende. C'était tout bonnement incompréhensible.

Je ne demandai pas mon reste. Je commençai à croire que mon interlocuteur, bien qu'en uniforme, n'avait pas toute sa tête. S'il laissait partir tous les contrevenants, je ne suis pas sûr que les routes en seraient plus sûres. Oui, j'étais en train de me flageller vu que la loi ne s'en était pas chargée. 

Je pris congé poliment, respectueusement, mis mon clignotant, vérifiai trois fois qu'aucun automobiliste n'arrivait dans mon rétroviseur, qu'aucun piéton n'était visible 300 mètres à la ronde. Mon véhicule amorçait son départ quand j'entendis l'officier lâcher :

Je décidai de ne pas relever le propos, trop heureux de retrouver ma liberté. Je poursuivis ma route tout en me demandant comment il connaissait mon prénom, puisqu'il n'avait jamais pris connaissance de mon identité.

Cette enquête était décidément très spéciale.

Chapitre 5. La rue de la Loge : accessible ici : https://sospc.name/sia-5eme-chapitre/

***

Qu'avez-vous pensé de cette histoire ? Avez-vous envie de connaitre la suite ?

J'attends comme d'habitude vos retours avec intérêt.

Christophe

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