Ca y est, désolé pour le retard, le deuxième chapitre de SIA est enfin disponible.
Pour celles et ceux qui découvriraient ce livre aujourd'hui, je leur propose de lire d'abord le premier chapitre accessible ICI.
Je vous rappelle le synopsis.
Un Geek découche un soir, voilà un mystère qui ne déplacera pas les foules. Cette disparition n'émeut d'ailleurs personne et les autorités ne voient pas où est l'urgence, c'est un grand garçon tout de même. Mais Benjamin, son meilleur ami, ne l'entendait pas de cette oreille. Il savait que l'heure était grave. Il décide de partir à sa recherche aidé par une intelligence artificielle aussi précieuse qu'excentrique.
Comme d'habitude, je le redis, je suis sensible aux compliments, merci. Mais les retours négatifs ou les suggestions m'intéressent aussi. Si j'ai l'essentiel de l'histoire dans la tête, vous pourriez, tout comme le livre précédent, influencer certains chapitres
Je vous laisse découvrir la suite.
***
Chapitre 2. S.I.A.
Non, mais, je n'allais tout de même pas me laisser déstabiliser par une projection lumineuse, aussi charmante soit-elle ! Et puis, elle avait une façon si désinvolte de s'adresser à moi qui me gênait à vrai dire.
Je tentai de reprendre mes esprits et demandai avec un ton autoritaire pour me donner un peu de contenance, ou confiance, au choix :
-
Je n'ai rien deviné du tout, et puis je n'ai pas compris qui vous êtes. OK, SIA est votre prénom, mais d'où connaissez-vous le mien ?!
Oui, on ne peut pas dire que ce début d'échange était bien original, mais je dois admettre que je marchais sur des œufs, je ne savais pas à qui ou à quoi je m'adressais.
Elle me répondit tout en maintenant son éternel sourire qui, je le devinai déjà, allait vite devenir agaçant :
-
Simon m'a programmée et m'a fourni toutes les informations pertinentes pour que je puisse exécuter mes tâches, et manifestement vos description et prénom l'étaient.
Elle se tut, j'avais l'impression qu'elle attendait une question ou un ordre, comme le ferait une machine. Je me demandai si je n'étais pas en train de rêver. Je parlais comme si de rien n'était à une projection 3D, étonnant. Mais la curiosité était la plus forte, je voulais en savoir plus, beaucoup plus. Je m’apprêtai à poser une avalanche de questions qui se bousculaient dans ma tête, quand la lumière se ralluma subitement à mon grand étonnement, Martha venait d'entrer dans la pièce en s'exclamant :
-
Mais que fais-tu dans le noir grands dieux ?! Tu le sais, tu es comme chez toi ici, tu peux allumer, et faire ce que tu veux ! Et puis, vu ce que consomment toutes ces machines ridicules, je ne verrais pas la différence sur ma facture… souri-t-elle en me regardant fixement.
-
Oui, vous avez raison, répondis-je avec un sourire forcé et gêné.
-
Tu as trouvé quelque chose ? Poursuivit-elle. Tu as une idée de l'endroit où Simon a pu se rendre ? termina-t-elle en effaçant son sourire et fronçant les sourcils.
-
Non, Madame, je ne sais pas, j’espérais trouver la trace d'un rendez-vous ou même un petit mot de Simon, on communique souvent comme cela, mais là, vraiment rien, désolé.
-
Bon d'accord, je comprends. Moi je ne sais plus quoi faire, soupira-t-elle. J'ai appelé la police, l'employé m'a presque envoyée balader en me disant qu'il était majeur et qu'une absence de moins de 24 heures ne pouvait pas déclencher d'enquête. Il s'est même permis d'ajouter avant de raccrocher : et heureusement d'ailleurs !
Elle fit une pause, un peu essoufflée. Son visage cerné trahissait une nuit particulièrement courte. Elle reprit son monologue, concentrée :
-
Ce n'est pas normal, Simon ne s'est jamais absenté plus de quelques heures sans me prévenir. Il m'a fait cette promesse quand son Papa a disparu…
Je sentis que c’était le moment pour moi d'intervenir. Et je dis, avec un ton assuré, ce qui n'était pas dans ma nature, ma timidité maladive faisait d'ailleurs bien rire Simon :
-
Je suis totalement d’accord avec vous, ce n'est vraiment pas normal. En attendant que la police se bouge enfin, je vais faire quelques recherches, interroger nos amis communs, je vous promets de faire le maximum et de vous tenir au courant.
Cette phrase parut rassurer la mère qui esquissa un petit sourire et tout en me regardant droit dans les yeux, me répondit :
-
Merci Benjamin, je savais que je pouvais compter sur toi. Ce n'est pas pour rien que tu es le meilleur ami de Simon, il t'apprécie beaucoup tu sais. Si tu as besoin de quelque chose, prend-le pas la peine de le demander.
Je vis dans cette dernière phrase l'opportunité que j'attendais et je m'empressai de lui répondre en lui coupant la parole :
-
Eh bien justement, est-ce que je pourrais emprunter son portable, il pourrait peut-être m'aider, je vais consulter ses mails, son agenda…
C'est ce coup-ci au tour de mon interlocutrice de me couper la parole - un point partout - et elle me dit en riant :
-
Alors ça oui, tu peux le prendre, et même ne jamais le ramener ! Moins il y aura de machines sous mon toit, mieux je me porterai ! Elle fit une pause leva les yeux au ciel et poursuivit : et puis, tiens, en y réfléchissant, il y a quelques jours Simon est venu m'en parler, j'avais d'ailleurs trouvé cela bizarre, il ne me dit jamais rien de ce qu'il fait dans sa tanière. Il m'a dit quelque chose comme ''Si Benjamin a besoin de mon ordi portable, surtout donne-le lui. Il y a un nouveau jeu que j'ai installé dessus qui va lui plaire, j'en suis sûr''. Et puis surtout il y autre chose qui m'a marquée, il s'est mis à rire ! Tu te rends compte ? C'est tellement rare depuis la disparition de son…
Elle ne termina pas sa phrase, fit volte-face, et partit aussi brutalement qu'elle était arrivée. J'avais mis un certain temps à m'habituer à ce comportement singulier, mais Martha était une femme formidable et courageuse, on lui pardonnait tout.
Je m'empressai d'emporter avec moi le fameux et extraordinaire portable. Il fallait que j'échange au plus vite avec SIA, c'est bizarre, j'avais l'impression de parler de quelqu'un en chair et en os…
Je retournai à la maison, me permis quelques arrangements avec le code de la route. Ma vitesse était un peu excessive, mais bon, il n'y avait personne dans les rues en ce début de matinée, et puis, j'avais un motif sérieux : retrouver mon ami disparu !
Je repassai par la cuisine. Mon petit frère Maurice, qui allait sur ses 20 ans tout de même, était toujours en train de déjeuner, imperturbable et pour une fois pas curieux de savoir ce que je pouvais faire avec un portable sous le bras, moi qui n'était pas réputé très attiré par la technologie…
Content d'avoir passé ce contrôle et ne pouvant pas être dérangé par ma mère partie travailler, je m'empressai de rejoindre ma chambre, posai le portable sur mon bureau et fit descendre le petit store électrique, j'avais compris que la luminosité devait être faible pour que je puisse discuter avec elle.
J'avais une sensation bizarre, perturbante, j'étais à la fois inquiet de la disparition de mon meilleur ami et tout excité d'essayer ce nouveau jouet que j'avais entre les mains !
J'appuyai comme la première fois sur une touche au hasard du clavier, et elle apparut immédiatement, j'avais un sourire niais que j'ai vite effacé. Oui, décidément la plastique de la demoiselle était… enfin… vous voyez.
-
Rebonjour SIA, j'ai des questions à te poser, le temps presse, pourrais-tu essayer de me répondre ?
J’eus droit à une réponse surprenante de la part de la chose :
-
Tu dis que le temps presse et tu perds du temps à me dire bonjour alors que nous avons échangé il y a 625 secondes seulement…
Décidément, elle ne manquait pas de toupet, mais je reconnais bien là le caractère de son créateur, Simon était quelqu'un de très direct… les chiens ne font pas des chats. Je repris donc l'échange, ignorant cette provocation :
-
Sais-tu pourquoi tu t'appelles SIA, c'est un prénom rare, y a-t-il une raison ?
-
La curiosité est l'une des qualités des personnes portant ce prénom. Elles font généralement preuve de capacités de communication importantes et sont d'une grande honnêteté.
Bon, là, si j'avais un doute, c'était bien une machine qui s'adressait à moi…
-
Ok, intéressant, je comprends mieux. Mais je suis tout de même étonné par ce choix. As-tu d'autres informations à me communiquer ?
-
Oui, Simon l'a choisi car il signifie autre chose.
-
Ah bon ? Répondis-je, piqué par la curiosité.
-
Système Intelligence Artificielle
Mais oui, bien sûr ! Je me tapai sur le front d'agacement. J'aurais dû y penser, Simon aime beaucoup les acronymes, il est vrai qu'il y en a beaucoup dans le monde de l'informatique. J'avais perdu assez de temps, j'allais pouvoir démarrer mon enquête. Je continuai donc d’interroger l'IA :
-
Bon, peux-tu m'aider à retrouver Simon ?
-
Non.
Un frisson de surprise et de peur me parcourut l'échine…
-
Peux-tu me dire pourquoi ?
-
Je vais mourir dans 2700 secondes…
-
Comment cela ?! demandai-je apeuré. Qu'est-ce que tu racontes, tu ne peux pas mourir, tu n'es pas humaine.
-
C'est le temps qu'il me reste avant la rupture d'approvisionnement en énergie.
Je venais de comprendre, j'avais un peu moins de 45 minutes pour trouver un chargeur ! Je n'avais pas pensé à le récupérer en partant, il est vrai qu'il n'était pas visible à proximité du PC et que je suis tête en l'air. La recherche de mon ami n'avait pas encore débuté que je faisais déjà face à un "big" problème.
Décidément cette enquête s'annonçait pleine de surprises.
Chapitre 3. Sauver SIA.
Accessible ici : https://sospc.name/sia-3eme-chapitre/
***
Qu'avez-vous pensé de cette histoire ? Avez-vous envie de connaitre la suite ?
J'attends vos retours avec intérêt.
Christophe
SOSPC c'est plus de 2000 articles,
Rejoignez la Communauté à partir de 2 € par mois !
Plus d'infos sur les avantages en cliquant ICI.
Christophe, Administrateur